Raymond POULIDOR CHAMPION !

Non, sa « Poupoularité », comme il l’appelle, ne l’a pas gêné, bien au contraire : « C’est le jour où l’on ne me reconnaîtra plus que je serai malheureux ». Qu’il se rassure, ce n’est pas encore demain la veille.?
Voguant vers ses 80 ans, « cet éternel jeune homme », ainsi que l’écrivait son ami Antoine Blondin, se penche aujourd’hui sur sa glorieuse carrière. Il nous raconte ses coups d’éclats, ses victoires comme sa malchance, les entourloupes dont il fut parfois victime, ses deuxièmes places, ses invraisemblables cabrioles, la vaine quête du Maillot Jaune de ses rêves d’enfant. Jamais il n’avait parlé ainsi de sa lumineuse trajectoire. Lui qui semblait condamné, par ses origines modestes dans une ferme creusoise, à une vie dure, laborieuse, anonyme et ingrate, voici qu’à coups de pédale et à force de bravoure, il a foncé vers la lumière jusqu’à devenir, plusieurs années durant, l’un des personnages préférés des Français tout en demeurant d’une extraordinaire simplicité. « Je réponds, confie-t-il, à presque toutes les sollicitations, conscient d’apporter du bonheur, même si c’est avec le récit de mes malheurs ».