LES ROCHEFORT

Deux familles : les Rochefort, menée de main de maître par le patriarche Anselme, homme pétri de convention et d’orgueil qui a su faire fructifier l’empire de la Manufacture Rochefort, spécialisée dans la toile de Nîmes (denim). Sur l’autel de la réussite, Anselme est prêt à sacrifier le bonheur de ses enfants, qui trouveront pour la plupart des chemins opposés au sien. La seconde, les Rouvière, paysans cévenols attachés aux valeurs simples de la terre, parents aimants d’une fratrie unie autour de Vincent, le fils adopté. Humainement, tout les oppose ou presque. Mais, par les liens du mariage de leurs aînés afin de sceller l’alliance de leurs deux patrimoines, les Rochefort et les Rouvière vont s’unir pour le meilleur et le pire, au fil de trois décennies chaotiques, de la fin du XIXe au début du XXe siècle, et par la révélation d’un secret qui bouleversera la vie de chacun…« Reprenons, poursuivit Rochefort. Je disais donc que le mariage de nos enfants ne pourrait que conforter et consolider les intérêts de nos deux familles : de votre côté, vous apportez le foncier, la terre noble, la terre travaillée avec amour par des générations de riches paysans.Riches ! Pas autant que ça, Rochefort, remarqua Donatien. Ne soyez pas modeste, Rouvière ! De mon côté, je représente l’industrie, le monde des affaires. Bref, ce mariage serait l’union parfaite de la tradition et de la modernité. Et, qui plus est, pour le plus grand bien de nos enfants ! Ainsi, nous assurerions, vous et moi, la pérennité de nos patrimoines familiaux. N’est-ce pas également ce que vous souhaitez ? »
 
Vit à Alès (30). Né dans le nord de la France, Christian Laborie est cévenol de cœur depuis plus de vingt ans. Il a notamment publié L’Appel des drailles (2004), Les Hauts de Bellecoste (2011) et Les Rives blanches (Presses de la Cité, 2013