Autour d’elle, on pensait qu’elle avait tout pour être heureuse. Jusqu’au jour où Priscille Deborah se jette sous une rame de métro. Survivante, lourdement handicapée, elle se sent revivre et exister dans son art, la peinture. UNE FILLE DE BONNE FAMILLE Née dans une famille bourgeoise, Priscille grandit au milieu des nondits et des secrets de famille. Son petit frère, atteint de mucoviscidose, meurt à l’âge de 9 ans. Priscille n’arrive pas à surmonter sa douleur et ses parents pensent que cela passera. Parallèlement elle découvre la peinture et excelle dans cet art. Quand elle envisage d’en faire son métier, il en est hors de question. LA DESCENTE AUX ENFERS En fidèle petit soldat, Priscille fait de bonnes études, obtient un bon métier et épouse un bon parti. Les apparences sont sauves, mais une grave dépression lui ôte le goût de vivre et la conduit à se jeter un matin sous un métro. « J’étais emprisonnée dans quelque chose qui n’était pas moi et qui a éclaté. » VERS UNE NOUVELLE VIE Privée de ses deux jambes et d’un bras, Priscille réapprend le goût de la vie. Malgré son handicap, elle reprend la peinture et décide d’en faire son métier. Elle a choisi de vivre libre et de s’affranchir de sa vie d’avant. « Je ne me suis jamais sentie aussi entière que depuis que je vis avec un corps incomplet. Jamais aussi heureuse que depuis que je suis handicapée. » Aujourd’hui, sa peinture expressionniste est exposée en France et à l’étranger et elle a déjà été récompensée par de nombreux prix.
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La peine d’être vécue
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